2e atelier: 29 & 30 novembre 2025

« Le flow de Csikszentmihalyi est un état d’immersion totale dans une activité, caractérisé par une concentration intense, une implication personnelle et un plaisir intrinsèque, qui survient lorsque les exigences de la tâche sont alignées avec les compétences de l’individu. » première définition trouvée sur internet

Cette notion de flow développée par le psychologue hongrois Csiksentmihalyi peut paraître contradictoire avec les enjeux du combat. Comment conjuguer en effet les sentiments immersif là où ça frotte, la où c’est rêche ?

C’est pourtant ce que le Systema propose !

Et pas que le Systema d’ailleurs, de plus en plus de combattant.es cherchent une forme d’entraînement plus douce alors même que leur objectif explicite est l’opposition engagée de la compétition (check par exemple cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=twE-zdUkB_U)

Que l’on regarde par exemple l’ambiance de travail dans le dojo de Danaher, un des coach les plus éminent du Ju Jitsu Brésilien ayant formé de mutliples combattant.es dont le moindre n’est pas (l’insupportable) Gordon Ryan. Calme, fluidité, précision, justesse… difficile de mettre en lien ces ambiances avec l’engagement d’une compétition. Et pourtant…

Durant ce stage nous verrons comment le flow se construit et la pertinence qu’il peut avoir dans l’apprentissage du combat.

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3e atelier : 24 & 25 janvier 2026

« Toujours tricher, toujours gagner ! » proverbe attribué à Sun Tzu

Dans les arts martiaux comme dans la danse ou dans les pratiques somatiques, il est désormais courant d’entendre parler du « mental » en des termes peu élogieux. Bien souvent il n’est considéré que comme un parasite et l’expert serait celui qui parviendrait avec le plus de rigueur et de permanence à le mettre de côté.

Et effectivement dans certains des moments décisifs d’un combat il est très important, par exemple, de faire taire le doute ou l’analyse qui paralyseraient le geste. De même que lorsque notre esprit n’est pas encombré, nous pouvons acquérir, par empathie tonique notamment, certaines facultés étonnantes quasi « divinatoires » ; le geste à venir et les intentions de la personne en face de nous devient plus lisible.

Mais s’agit-il pour autant de mettre de côté le mental et ses facultés d’analyse, de compréhension et de stratégie définitivement, pour toujours et à jamais ? Pourquoi alors dans l’histoire de tous les combats, de toutes les guerres, la rigueur accordée à la préparation physique, psychologique et stratégique a-t-elle acquis autant d’importance ? Et si le rôle du coin est si important lors des combats de boxe, quid de celleux qui n’ont pas de personne à même de les guider dans leur coin ? Abandonneront-elles pour autant toute analyse et toute dimension stratégique ? N’est-ce pas alors tout un pan de l’art qui s’effondre ?

Et si nous décidons de ne pas mettre de côté cette dimension, comment réussir à conjuguer l’analyse, la stratégie avec la nécessité d’agir au plus près de l’instinct et des perceptions ?

Dans ce stage de Systema on tentera de donner quelques clés pour réunir les outils sensibles et perceptifs liés à l’improvisation avec certains enjeux stratégiques de base.

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4e atelier : 28 & 29 mars 2026

« Nous nous touchons. Par où ? Par des coups d’ailes, / par les distances même nous nous touchons » Rilke

Tous les jours nous manipulons des fourchettes, des stylos et autres balais sans nous en soucier. Or il se trouve que nous utilisons alors, sans y prêter attention, une faculté du corps des plus mystérieuse lorsque l’on y pense un peu : celle de se prolonger à travers des objets.

En ce cas, l’arme ou l’outil n’est pas simplement un prolongement physique et tangible du corps mais bien aussi un véhicule d’emprunt pour notre sensibilité.

Si la canne de l’aveugle en est l’exemple le plus virtuose c’est pourtant bien ce que je fais avec mon crayon en écrivant ce texte sur la page de mon cahier tout en sentant à travers lui le glissé et le grain fin du papier.

Lors de ce stage nous nous entraînerons à cette étrange capacité brisant les frontières entre les gens, l’espace et les choses : celle de (ré)animer notre relation à l’en-dehors afin de voir – « par des coups d’ailes, par les distances mêmes où nous nous touchons ».

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5e atelier : 30 & 31 mai 2026

« Le compte des secondes et des minutes n’a aucun rapport si on compare le temps hors du feu et à l’intérieur du feu. » A. Volodine

Le Systema offre cet enjeu d’une confrontation toute progressive au stress et à la friction.

Comment augmenter la pression de manière sécure ? Que se passe t’il justement quand ce feu augmente ? Qu’est-il alors nécessaire de préciser dans notre posture, physiquement, attentionnellement, affectivement, stratégiquement etc ?

Loin de n’être qu’une contrainte supplémentaire de laquelle nous devrions préserver au mieux les qualités acquises, nous voudrons imaginer cette pression comme un ingrédient subtil, un petit feu à même de révéler une précision peut être inégalée ou en tout cas sans aucun doute d’une qualité différente à celle issue du cadre classiques du travail somatique.

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